Cette réaction de mes enfants m'a fait réaliser que mon désir d'être une mère parfaite était toxique

Publié le 3 Octobre 2018

 

J'ai réalisé que je n'étais plus celle que je voulais être pour eux, paralysée par cette pression d'être toujours parfaite, d'avoir une vie cadrée à la seconde près.

La semaine passée a été très dure mais elle m'a permis de faire le point sur ce que je voulais vraiment.

On nous répète partout que l'on doit tout gérer, dans les magazines, à la télé, sur internet et les réseaux sociaux et ça nous met une pression de dingue. Au final, le sentiment de culpabilité est énorme quand on n'arrive pas à faire face.

Et la semaine dernière, j'ai craqué et beaucoup pleuré.

Non, en cette rentrée, je n'arrive définitivement pas à tout maîtriser.

Mon rôle de maman, mon boulot, mes révisions, mes activités associatives, ma couture, mon blog, ma maison, les devoirs, le rangement, les courses... je ne peux plus tout faire en même temps. Je n'y arrive plus. Et surtout je ne veux plus de cette chappe de plomb en permanence, de ce stress qui me dicte continuellement "fais ci, fais ça, réagis comme cela, dis ceci", cette impression qui te fait sentir nulle dès que tu oublies un truc ou que tu ne rayes pas assez vite ta to do list.

 

Hier soir, Mister E (mon fils aîné, NDLR), en voulant se servir du sucre dans ses fraises (oui je sais ce n'est plus la saison, mais je m'en fous) a renversé quasiment le pot entier dans son bol.

Il y a encore quelques jours, je me serais énervée, j'aurais crié, râlé, pesté contre ce gâchis et ce sucre éparpillé partout. Je me serais levée au milieu de mon dessert, partie chercher dans la cuisine de quoi réparer les dégâts et la fin du repas aurait été une épreuve pour tout le monde, avec pour tous l'envie de quitter le table au plus vite.

Mais hier soir, j'ai juste ri. En voyant le silence autour de moi et les yeux ronds de mes enfants face à ma réaction inattendue, j'ai compris alors qu'ils avaient peur de moi, peur de mes réactions devenues incontrôlables ces derniers temps.

J'ai réalisé que je n'étais plus celle que je voulais être pour eux, paralysée par cette pression d'être toujours parfaite, d'avoir une vie cadrée à la seconde près.

Non on ne peut tout faire correctement. Oui on a le droit de se tromper. Non on ne peut pas tout assumer et assurer sur tous les fronts.

Je ne dis pas que je vais arrêter de tout faire, je vais juste essayer de cesser de ne plus vouloir tout faire en même temps.

On peut décaler, remettre au lendemain, gérer ses priorités et tant pis si à la fin de la journée, tout n'a pas été fait. Il n'y a pas péril en la demeure, on continuera demain à avancer.

Ce billet est un peu sans queue ni tête mais il reflète bien mon état d'esprit de ces dernières semaines, totalement en vrac.

Je ne suis sûre de rien, mais je sais que je veux que ça change, sans quoi je serai malheureuse et au bord des larmes en permanence, de ne pas arriver à tout faire.

Tant pis pour ma to do, elle s'allongera encore, elle a l'habitude finalement.

Je vais désormais faire ce que je peux et non plus ce que je dois.

Voilà mon crédo pour cette nouvelle année. J'espère qu'il me rendra la vie un peu plus facile et qu'il me rendra un peu d'estime de moi, égaré dans cette course à la perfection.

Bye bye la control freak, place à l'imprévu et tant pis si le frigo est vide à 19h15, les cadeaux d'anniversaire pour les copains pas achetés à H-2, les chambres non rangées le dimanche soir, la maison en bordel, la vaisselle qui attend dans l'égouttoir....

Le chemin va être long pour complètement me détendre mais je compte bien ne pas m'arrêter en route.

Ce billet est également publié dans son intégralité sur le blog Maman... What Else?.

 
Aurélie V.

 

(Le nom de l'auteur a été modifié à sa demande)

Rédigé par hl_66

Publié dans #Réflexion

Commenter cet article